On se retrouve à 9h pour une séance de yoga improvisée – Hilke – une intervenante Belge Hollandaise en recherche de local croisée la veille nous propose un yoga dynamique ! C’est bien ce qu’il nous faut ! Alors 10h ! Rappel des objectifs de la démarche : activer les rues, ré-ouvrir les commerces vacants, créer des synergies entre les acteurs et ceux du workshop : partager un diagnostic, repérer les acteurs susceptibles d’étoffer la démarche, créer une dynamique de groupe, annoncer le démarrage d’Ici bientôt et installation du QG !
Sont présents ceux qui portent Ici bientôt : Mathilde et Julie du Crefad, Costanza pour Typotopy, Corentine, Fanny et Adjim pour Carton Plein, mais aussi Camille, Nicolas et Béatrice de la Cité du design, des étudiantes d’Alterville, Thomas du Master espace public, Emmanuelle de Kaleïdoscope, Morane qui fait de la recherche… Bref une belle équipe prête à prendre part à l’enquête !
Des petits groupes se mettent en place pour partir repérer les RDC vacants ou en activité, et réaliser de brèves entretiens avec les commerçants. Il s’agit de prendre le temps de nous présenter mais aussi /surtout de les écouter car tout le monde à des choses à dire ! Le protocole d’enquête est assez précis pour permettre de récolter les données et de ne rien perdre en chemin…
Nous rencontrons, un cordonnier, une vendeuse de vêtement haute gamme, un coiffeur pour homme, un vendeur de prêt a porter pour femme, un spa/esthétique, une pizzeria… Au passage nous repérons les locaux vacants : un par un on recherche les informations susceptibles de nous conduire au propriétaire…
Retour au QG après avoir arpenté la rue de la ville…. Ce qui ressort : pour tous un sentiment de dégradation, d’abandon, un regret de l’époque « grandiose » de la rue… Sauf peut être pour les nouveaux, qui se sont installés en cherchant côté rue de la résistance et attirés par ce coin qui bouge, avec du flux, hyperconnecté !
On ressent un fort contraste entre le haut et le bas de la rue, confirmé par les commerçants qui évoque eux mêmes le manque de lien, les approches différentes, les ambiances opposées.
On abrège le diagnostic sur le vif pour accueillir Laurent Grégori et Nadine Cahen designer et coloriste, qui pourront peut être proposer un temps de travail autour de la couleur, un élément de débat important qui cristallise les tensions de la rue entre nouvelles installations flashies, et les adeptes de la sobriété, entre les accros des vieilles pierres et ceux qui se penche vers la « modernité » !
À l’étage ce sont les entretiens, avec Nicolas Roesch de la Cité qui coordonne le programme de recherche « Allumer la ville », qui doit conduire à des expérimentations autour de la lumière dans le quartier. Ils ont réalisé une étude des usages mais aussi un recensement des installations lumière et lanceront dès la semaine prochaine des ateliers de co-conception. Déjà l’IRAM (telecom Saint-Étienne) c’était intéressé il y a quelques semaines avec ses étudiants à la lumière dans le quartier… Convergence des causes ? Cela tombe à pic car les commerçants regrettent les beaux lampadaires qui donnaient du panache à la rue. Ils trouvent la rue sombre, moche, pas assez aménagée, avec un sol glissant… Ils attendent avec impatience la fameuse tranche d’aménagement annoncée par la Ville et attendue depuis des années qui tarde à se concrétiser mais serait prévue pour 2017 sans faute ! Un nouveau souffle ?
Un autre entretien se déroule avec Emmanuelle de Kaléidoscope en charge de constituer, de mettre en place et d’animer les conseils citoyens. De nouvelles instances de participation obligatoires dans le cadre des nouvelles politiques publiques en faveur des quartiers fragiles, dont fait partie la rue de la ville rattaché au périmètre Beaubrun/Tarentaize.
Loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, Art. 7-I
Une petite terrasse s’improvise au soleil… REPAS !! Merci Julie – aux manettes pour cette bonne salade de riz. Un moment privilégié pour discuter autrement.
Et c’est reparti !
On reprend la synthèse et on rentre dans le détail, on répartit des nouveaux groupes, on repart sur le terrain… Deux ou trois personnes nous rejoignent. L’une vient de se reconvertir du spectacle à l’accompagnement dans le domaine de la santé, une voisine curieuse vient aussi nous rencontrer suite à un article du Progrès, et Nils qui arrive du Crêt de Roch où il œuvre à redynamiser les RDC !
Et puis l’arrivée de Lyliane, qui travaille dans une agence immobilière et milite pour le regain de vitalité du centre ville. Gérante d’un salon de thé place de l’hôtel de ville pendant des années elle connait la réalité des commerçants et cherchent avec les propriétaires ou au côté des porteurs de projets des solutions durables ! on lance un protocole d’entretien vidéo qui complète les entretiens audio… Pour garder encore et encore des traces de ces rencontres forts riches…
Et ça continue… L’équipe de TYPOTOPY est là – saisit ce qui se passe… commence à écrire, dessiner, schématiser pour construire une vitrine mouvante, qui prendra vit chaque soir et se fera écho des cogitations internes…. Adjim – carnet en main – nous prépare aussi une documentation du processus !
Et voilà une bonne grosse journée… On termine ici le récit – de peur de vous donner le vertige ! À demain !