Deux projets artistiques on été exposés dans la vitrine d’Ici-Bientôt cet automne. Maxime Disy a exposé le résultat d’un atelier de cyanotype dans le quartier Beaubrun entre octobre et novembre. Depuis, vous pouvez voir le travail photographique de Léa Padel sur l’intime.

Atelier cyanotype à Beaubrun

Cette exposition est le résultat de deux ateliers photographiques à l’initiative du photographe Maxime Disy, avec le soutien de la maison du patrimoine et des lettres de Saint-Étienne.

En septembre et octobre dernier, huit personnes se sont rassemblées pour cet atelier qui s’est déroulé sur deux temps de travail : 

  • Une balade photographique libre dans le quartier.
  • Une séance d’impression photo avec la technique du cyanotype.

Qu’est-ce que le cyanotype ?

Le cyanotype est un procédé photographique d’impression ancienne, avec lequel on obtient un tirage photographique monochrome bleu Prusse. Ce procédé utilise 2 produits chimiques : le citrate d’ammonium ferrique et le ferricyanure de potassium, révélés à l’eau.

Cette technique a été mise au point en 1842 par un scientifique et astronome anglais, et rendue célèbre dans les années qui ont suivi par les publications de planches botaniques d’Anna Atkins.

Redécouvrir son quartier :

Ce travail a permis à chacun. e de (re) découvrir le quartier avec un nouveau regard, plus attentif aux objets urbains qui nous entourent et aux différentes strates architecturales qui le composent.

Le procédé du cyanotype a ensuite permis de communiquer entre les images et de faire des superpositions de plans, dans l’idée de redessiner l’architecture du quartier.

Participant. e. s : Anaïs Blanchard, Guilhem Briard, Sarah Domergue, Valérie Fioretto, Herminie Gautier, Louise Gros, Laurent Murat, Annick Rajot.

Maxime Disy
maxime.disy@gmail.com
Facebook : Maxime-Disy-Photography

INTIME

Léa Padel nous partage au travers de cette exposition un extrait de son mémoire de fin d’études qui aborde la thématique de l’intimité. 

La photographe a constaté au fil de sa pratique que l’appareil photo lui permet de se cacher derrière, et d’ainsi oublier ses appréhensions et ses gênes envers le modèle qu’elle observe d’un oeil différent. Tandis que le modèle, lui, se met en condition et s’autorise alors à s’immiscer dans sa propre bulle, face à l’objectif d’un photographe ayant le rôle d’un professionnel au regard neutre dépourvu de jugement.

Léa nous partage ses doutes et ses questionnements concernant la capture et diffusion d’images ayant un rapport au corps très personnel : « Mes photos n’ont pas d’objectif de voyeurisme, même si j’affiche une part d’intimité de la personne. Il est donc compliqué de savoir où s’arrête la limite de l’intime, comment pouvons-nous savoir, si nous entrons dans du voyeurisme ? »

À voir jusque début janvier dans la vitrine d’Ici-bientôt au 40 rue de la Résistance.

Léa Padel
lea.padel@hotmail.com
https://leapadel.wixsite.com/leaphotographie