Depuis la biennale 2017 nous n’avions pas accompagné de projet d’installation éphémère, préférant nous consacrer sur des formes d’installations progressives. L’idée étant d’encrer le projet dans un temps long, en prenant en compte les besoins du porteur de projet, en l’accompagnant à tester son projet, à la fois d’une manière qui l’autorise à vérifier si la réalité correspond bien à ce qui avait été imaginé, tout en considérant le rapport à une certaine forme de rentabilité.
Et puis une opportunité, une rencontre, nous avait fait changer d’avis. Depuis maintenant plusieurs années, la ville de Saint-Etienne mène une action de renouvellement urbain en partenariat avec l’Epora et Cap Métropole. Ces derniers sont aujourd’hui les opérateurs/aménageurs/maitres d’œuvre qui gèrent les actions de réhabilitation des logements décadrés. Agissant pour le compte de la collectivité, ils sont notamment à l’initiative de différente opération immobilière sur des rez-de-chaussée rue de la Ville, qui du fait de leur état trop dégradé sont très compliquée et très chère à rénover. Ces cellules commerciales sont ainsi destinées à muter et à être entièrement réhabilitées.
Ces actions prennent du temps et les certains rez-de-chaussée sont libres pour être affectés à des occupations temporaires, le temps que les études puis les travaux commencent.
C’est notamment le cas du 25 rue de la ville. Ancien commerce de vêtement, tenu par Mohamed parti à la retraite, il se voit revivre pendant la période de noël la boutique « Habilis« . Montée à l’origine par Gabriel, artiste et ferronnier d’art, il s’agit d’une boutique partagée d’artisan.es et d’artistes locaux, proposant à la vente leur production. Les disciplines représentées sont nombreuses, valorisant le savoir-faire stéphanois.
Accompagné dans le cadre du projet Ici-bientôt à l’installation, il nous paraissait intéressant de travailler cette forme d’installation temporaire, permettant aux porteur.teuses de projet d’expérimenter un projet d’installation collective éphémère, mais également de penser comment des rez-de-chaussée en attente de travaux peuvent être une forme de réponse à de tels projets. Dans le même esprit, nous travaillons sur de futures installations artistiques, questionnant les futurs usages d’un projet collectif : celui de l’atlas des possibles. À suivre !
Elle a été ouverte début décembre 2020 jusqu’à janvier 2021 !